Brésil / Brazil
Brésil
Population : 204 000 000 habitants
Devise : Réal

Compte-rendu 2014

Ca y’est, on y est, nous sommes le 22 juin 2014 et depuis le 30 octobre 2007 je projette de partir au pays du football, pour vivre LA coupe du monde ! Le réveil sonne, il est 3h20, Elo doit m’emmener à l’aéroport pour un premier vol direction Lisbonne puis Recife où j’arrive vers 19h en terre brésilienne. Le temps de récupérer mon bagage et de sortir de l’aéroport, il est 20h mais ce trajet n’est pas fini puisque je dois me rendre à Olinda, une petite ville proche de Recife. Je prends d’abord un métro (billet offert par la guichetière car elle n’a pas de monnaie) puis un bus, où je fais ma première rencontre, avec Nandinho. Un gars qui bosse chez Avianca et qui me donne quelques infos sur la ville et qui m’indique également l’endroit où je dois descendre. J’arrive vers 21h à Olinda mais je ne suis pas encore à la pousada. J’ai tellement faim que ma priorité est de trouver de quoi manger… J’erre dans la ville, puis je tombe sur une fête dans un parc où j’achète une brochette de poulet, entourée d’une farine. Je la dévore et je me mets en quête de trouver l’endroit où je dois dormir. J’ai beau demander, personne ne connait l’adresse, même les taxis ne savent pas trop. Sympa, le chauffeur appelle la personne qui doit m’accueillir pour lui demander plus d’infos. Je comprends plus ou moins le chemin à prendre, je commence donc à marcher et à chercher l’endroit où on m’attend, je passe dans des rues assez sombres mais je tombe enfin sur l’auberge, qui se trouve effectivement à l’adresse indiquée mais cette rue n’est pas officiellement nommée de cette façon. Je suis rincé et je n’ai qu’une hâte, prendre une douche et dormir. Le patron et sa mère, m’accueillent très gentiment mais me parlent sans cesse en brésilien alors que je ne comprends pas grand-chose. A 22h30, je peux enfin me poser dans le lit et dormir après cette longue première journée qui aura duré pour moi 25h avec le décalage horaire.

La nuit sera courte puisque je me réveille à 4h du matin, impossible de me rendormir, il fait très chaud et j’ai vraiment faim. A 7h, je quitte ma chambre pour essayer de trouver quelque chose à manger et visiter le centre historique. Il n’y a pas grand monde dans la rue, tout est fermé, le temps n’est pas terrible et les gens que je croise sont assez étranges, je décide malgré tout de leur parler pour essayer de trouver une épicerie ouverte. Ils m’indiquent où me rendre, en me conseillant de ne pas aller dans certaines rues. Je trouve enfin de quoi manger, je rentre me reposer puis, je pars vers midi au stade. Je rencontre un couple de suisses et un groupe de mexicains, dont une fille parle français. Je reste avec eux jusqu’à l’Arena Pernambuco puis, sur place, chacun part de son côté. Il est 13h30, le temps n’est pas terrible et le match n’est qu’à 17h, le moral n’est pas au beau fixe. Je suis à l’abri de la pluie sous un pont d’autoroute, il pleut énormément donc impossible de bouger, il n’y a rien à manger dans le coin, bref, je crois que l’attente va être longue…les mexicains arrivent petit à petit, le temps devient meilleur, je peux enfin partir à la recherche de quelquechose à manger. En chemin, j’entends même un « Allez Nice » de 3 supporters français, petit à petit, je retrouve la grinta même si je suis affamé. Je me nourris d’un Coca-light et je reviens près du stade. C’est une invasion mexicaine, je prends pas mal de photos et j’enfile ensuite le maillot croate de Christo, à partir de ce moment, il va être difficile de marcher plus de deux minutes sans qu’on m’arrête pour prendre une photo. Un mexicain, ira même jusqu’à me proposer de me donner un billet de stade si je n’en ai pas. Le voyage bascule à cet instant, je rentre véritablement dans cette Coupe du Monde et j’ai le sentiment d’être au pays des bisounours, tout le monde est heureux, gentil, il n’y a aucune haine, tout le monde chante, prend des photos et profite de ce moment de bonheur. Le temps de m’acheter un hot-dog (pourri) et de rejoindre ma place à côté d’un couple de brésiliens à gauche et de 2 mexicains à droite, je me rends compte qu’il va y avoir une très grosse ambiance mise par les supporters d’Ochoa. Dans cette poule, pour ce 3eme match, seulement deux équipes parmi le Brésil, la Croatie et le Mexique peuvent encore se qualifier et dans l’autre match, Brésil-Cameroun, le pays hôte peut même se faire éliminer. La tension est donc à son comble pour mon voisin de gauche. De nombreux brésiliens suivent le match sur de petites télévisions portables et quand Neymar ouvre la marque, j’ai l’impression que chaque brésilien a gagné au loto !! La joie est absolument incroyable, mon voisin hurle dans tous les sens, enlève son t-shirt, il saute dans tous les sens…c’est démesuré et  je comprends véritablement l’importance qu’a le foot dans ce pays, c’est surréaliste ! Devant nous, la mi-temps est sifflée à 0-0, le Mexique domine, l’ambiance est exceptionnelle et les brésiliens, mènent 2-1 et ne sont pas sereins. Puis, Javier « Chicharito » Hernandez entre en jeu et les mexicains font craquer la défense croate pour l’emporter 3-1 dans une ambiance de folie ! Le Brésil l’emporte 4-1 et les deux équipes latines se qualifient pour les huitièmes de finale. Il est temps pour moi de rentrer à Olinda et de faire un vrai repas. Je m’installe sur le 1er resto que je trouve en descendant du bus, sur la Plaça do Carmo. Je commande un plat au hasard et j’attends quasiment 45mn pour être servi. Un plat très bizarre arrive devant moi, à base de viande assez dure (carne del sol) et d’une espèce de pate gélatineuse (j’en déduis que c’est du manioc) pas très bien cuisinée…mais quand on a faim, on mange ! A 23h, je suis douché et je m’endors après une 1ere journée de match bien remplie.

Il est 3h30 quand le réveil sonne, ça pique mais je dois me rendre à l’aéroport pour décoller vers Salvador. Il pleut des cordes, le taxi roule à 20km/h, grille tous les feux à la vue de la « faune » qui rode dehors et vers 5h j’arrive à destination, pour un décollage à 7h10. Le vol se passe sans encombre et j’arrive vers 11h à l’appart d’Alberto et sa famille. Il est situé dans un condominium dans un quartier très populaire de Salvador. L’hôte est super sympa, me donne plein d’astuces et de petits trucs à savoir sur la ville. Aujourd’hui, c’est un jour férié et tout est fermé, sauf une « churrascaria » situé en face de l’immeuble. C’est un tout petit restaurant sans aucun touriste, j’y vais, j’essaye de me faire comprendre par le serveur et je lui laisse choisir ce que je vais manger. Il m’apporte très rapidement un « completo », assortiments de steak, saucisse, poulet, riz, haricot, légume et farofa (farine de manioc, bonne, mais trèèèès « estoufa gari ») que je regarde devant Italie-Uruguay. Je m’en sors pour 12 reals (4€). J’enchaine alors par une sieste d’1h30 puis Colombie-Japon. Juste le temps d’aller faire quelques courses, manger un morceau et je m’endors assez tôt car le lendemain, une nouvelle journée de match m’attends.

Le jetlag est toujours là quand je me réveille à 5h30, je traine un peu et je pars vers 7h45 pour me rendre au FIFA Ticket Center afin de récupérer mon billet pour le huitième de finale au Maracaña et essayer de revendre mes 2 places pour le match du jour, Iran-Bosnie. En arrivant devant le centre commercial qui abrite les bureaux de la FIFA, je rencontre des paraguayens qui ont également des billets en trop pour « l’affiche » du jour. Lorsqu’on arrive à trouver des membres de la FIFA, ils nous disent qu’ils ne peuvent pas reprendre nos billets le jour du match, je vais donc devoir les vendre devant le stade. Le match étant à 13h, je file tout de suite vers l’Arena Fonte Nova. En arrivant là-bas, au milieu des favelas de Salvador, il commence à pleuvoir et je me dis, qu’entouré de policiers et militaires, il va être compliqué de vendre mes 2 billets, même à prix coutant. Pourtant, avec pas mal de réussite mais aussi de persévérance, j’arrive à refourguer mes billets à un finlandais et un brésilien. Ma besogne étant faite, je peux enfin admirer le stade et prendre ma place. J’assiste à un bon match et une victoire logique de la Bosnie, 3 buts à 1. Lorsque le match se termine, je me dépêche pour rentrer et assister à France-Equateur. Le trajet est super long puisque je mets quasiment 2 heures pour revenir dans mon quartier et tout de suite me diriger vers ma cantine pour regarder le match, avec mon « completo » sur la table. A la fin du match, je peux enfin me poser à l’appart et m’endormir vers 22h.

En ce jeudi 26 juin, je décide d’aller sur l’île d’Itaparica puis visiter le centre historique de Salvador. Je pars donc un peu avant 8h de l’appartement et j’arrive 1h plus tard à l’embarcadère, mais là, mauvaise surprise, il faut que j’attende environ 2h qu’on soit à marée haute. Pas grave, je ne me pose pas de question et je pars pour la vieille ville. Le temps est menaçant mais j’arrive quand même à me balader jusqu’au Pelourinho avant qu’il ne tombe des sauts d’eau pendant des heures. Je trouve donc un abri à côté d’un vendeur ambulant, qui vend plein de petites choses à grignoter, une vendeuse de parapluie essaye de faire son beurre, des passants s’arrêtent là et je me retrouve au milieu de la population locale qui a l’air aussi surprise que moi de cette si soudaine et violente pluie. Mais ça ne me dérange pas de rester là à partager cette tranche de vie salvadorienne, d’autant plus que je ne me sens pas du tout étranger, aux milieux de ces gens qui me parlent portugais alors que je ne comprends pas grand-chose et qu’ils ne parlent pas un mot d’anglais. Après plus de 2 heures d’attente, je renonce à me rendre à Itaparica et ne voyant pas le temps s’améliorer, je décide d’aller voir les matchs à la TV tout en dégustant une nouvelle spécialité brésilienne, l’açai. Sorte de fruits survitaminés, préparé comme une glace. C’est excellent et ça suffira à mon bonheur pour cette dernière journée à Salvador.

Aujourd’hui, vendredi 27 juin, je décolle à midi vers Rio. 2 heures plus tard, je me pose dans l’ancienne capitale brésilienne où je pars directement pour Leblon, chez Iara qui va m’héberger pour 4 nuits. Le trajet est assez long entre l’aéroport et les plages cariocas puisque j’arrive vers 16h30 à l’appartement. A peine mon sac posé, je repars immédiatement pour une balade au coucher de soleil sur Ipanema. C’est vraiment magnifique et pour faire un peu plus dans le cliché, je me bois du jus de coco directement sur la plage. Après cet instant magique, j’attends que Iara finisse sa journée de boulot et quand elle arrive, on va manger à Leblon puis je file me coucher vers 2h du matin, une nouvelle fois après une longue journée.

Ce 28 juin, quand le réveil sonne à 6h30, je suis vraiment KO mais je dois faire mon devoir de touriste, direction le Corcovado. Je voulais être là à l’ouverture de la billetterie mais malheureusement, j’arrive 20 minutes après et j’hérite donc d’un billet pour le premier train disponible afin de monter au pied du Christ Rédempteur, à 11h20 ! Soit 3 heures à attendre…Je rencontre un français qui a un super métier puisqu’il est chargé d’accompagner un groupe de 6 touristes durant cette Coupe du Monde. On discute une grosse demi-heure puis je file faire un tour du quartier, en quête d’un réseau wifi pour m’aider à patienter. Quand 11h20 arrive, je monte dans mon train et je m’en vais admirer Rio de tout là-haut ! C’est véritablement exceptionnel, la vue est sensationnelle et la statue du Christ est très impressionnante. Le temps de faire quelques photos, il faut que je redescende car aujourd’hui il y a Brésil-Chili mais également Colombie-Uruguay au Maracaña, match auquel je vais assister. A l’arrêt du bus, je vois deux uruguayens, je vais leur parler, ils sont supers sympas et on fait le trajet ensemble. Augustin et Francisco repartiront à Montevideo après ce match. En entrant dans le métro, on tombe sur un clan de Colombiens et un d’uruguayens qui se chambrent et n’arrêtent pas de chanter. L’ambiance est surréaliste dans ce métro et je suis sans doute le seul non-sud-américain à être dans cette rame à vivre ce grand moment entre supporters ! Plus on s’approche du stade, plus l’ambiance monte ! Les forces de l’ordre sont ultra-présentes afin de canaliser cette foule immense. Après une série de photos, je quitte mes deux compagnons de route et je me glisse dans un bar pour voir la fin de Brésil-Chili au milieu des colombiens. Le match est tendu et se jouera aux tirs au but. Le Brésil s’en sort, les supporters de James sont contents et on peut enfin rentrer dans l’antre du Maracaña. J’ai toujours rêvé de voir un match dans ce stade mythique mais je n’aurai jamais cru pouvoir réaliser ça. Là, j’y suis, même s’il ne fait plus que 76 000 places, ça reste quand même un lieu incontournable pour tous les amateurs de foot. Y voir un derby sud-américain pour un huitième de finale de Coupe du Monde, c’est très émouvant pour moi et je suis aux anges de pouvoir vivre cet instant. Encore plus, quand à la 28ème minute, James Rodriguez marque l’un des plus beaux buts de ce mondial sous mes yeux (en fait, il sera élu plus beau but de la coupe du monde 2014) ! Le stade explose véritablement et les colombiens sont hystériques, « qué golaaaaaaazo » ! Il y aura malgré tout quelques incidents dans les tribunes, la Colombie l’emportera 2-0 et je serai plus qu’heureux de cette journée assez hors du commun.

Dimanche 29 juin, un nouveau réveil très tôt puisque j’ouvre les yeux à 5h30. Aujourd’hui, j’ai prévu d’aller au « Pain de Sucre ». Après avoir lu sur le Guide du Routard qu’il était possible de faire la moitié du chemin à travers la foret pour ensuite prendre le 2eme téléphérique, je décide de faire du sport et de faire cette ascension très raide. J’attaque la montée et en 25mn de randonnée très très raide, dans une chaleur étouffante, j’arrive au pied du dernier téléphérique. Je prends quelques photos puis je cherche le guichet pour acheter mon billet. J’ai beau regarder partout impossible de trouver l’endroit où acheter le sésame. Et pour cause, après avoir demandé à plusieurs personnes, le bureau est en travaux et pour acheter le billet…il faut redescendre l’acheter tout en bas…grosse déception car je suis pressé, j’ai rendez-vous à midi avec Iara pour partir à un barbecue pour 13h. Je renonce donc à monter tout en haut, en me disant que je reviendrai surement un jour à Rio. Je me presse pour rentrer et quand j’arrive à l’appart, j’apprends en gros que la tradition chez les carioca c’est d’être en retard et que les horaires ne voulaient absolument rien dire…résultat, j’ai le temps de regarder Pays Bas-Mexique et je me retrouve au barbecue à Botafogo à…17h30. La soirée est sympa, je rencontre pas mal de brésiliens, je discute beaucoup des traditions carioca et de foot, sans le moindre touriste à la ronde.

La semaine commence par un petit tour dans une favela. Après une annonce passée sur Facebook, je trouve une personne, Paul (un français vivant ici), qui me propose de visiter une favela semi-pacifiée, très peu touristique. Pour arriver à Cantagalo, je marche d’abord sur Ipanema, un petit tour de métro et je suis à mon lieu de rendez-vous. On se dirige alors vers la favela, on commence notre ascension et on rencontre alors Paolo, un pote de Paul qui s’apprête aussi à arpenter la favela avec deux copines à lui. On décide donc de rester tous les 5. Tout se passe globalement bien. On nous explique qu’il y a toujours un gang dans cette favela mais la police veille, chacun respect le territoire de l’autre, le gang a le droit de faire son petit trafic mais sans faire de choses trop graves. Sur le chemin, on passe au milieu d’un groupe de 5-6 jeunes, en train de fumer et pas très, comment dire, lucide…On sent qu’ils nous suivent, qu’ils parlent beaucoup, on fait semblant de ne pas prêter attention mais on sent que ça pourrait basculer. Après quelques minutes, ils nous lâchent et finalement, la suite de notre marche se fera sans dommage. Au sommet de la favela, un terrain de foot sert aussi de lieu d’exécution pour ce qui ont fauté à l’intérieur de la favela. Ici, tout se règle en interne et ça ne rigole pas, les poteaux d’éclairage sont criblés d’impact de balles. On termine en traversant une foret très dense, pour arriver au sommet, d’où on peut voir une dalle en béton, piste de décollage de l’hélicoptère du chef de gang, lorsque la police envahissait le quartier. Mais surtout, même si le temps n’est pas clément, on a une superbe vue à 360 degrés sur Rio et sur la lagune. Mais il est bientôt midi et il faut vite redescendre pour assister au huitième de final de la France. Le temps de marcher jusqu’à la Fan Fest de Copacabana, de croiser par hasard, le père de Neal Maupay, je m’assois dans le sable et ce France-Nigéria commence. Les français l’emportent 2-0, je regarde aussi la 1ere mi-temps d’Allemagne-Algérie. Et tout en rentrant à l’appartement, je m’arrête plusieurs fois devant les terrasses des restaurants pour suivre la fin de ce match et voir l’Allemagne l’emporter de justesse.  Ma dernière soirée à Rio se termine et je me couche vers 23h.

1er jour du mois de juillet et dernier jour à Rio. Je me lève à 6h30, direction le quartier d’Uruguaiana pour faire un peu de shopping. Je reviens ensuite à l’appartement et sur les conseils de Iara, je pars assez tôt pour l’aéroport. Après avoir effectué toutes les formalités, je regarde tranquillement Argentine-Suisse en attendant mon vol pour Foz do Iguaçu. J’arrive à 18h40, puis c’est toujours le même rituel. Prendre un bus, arriver à l’endroit où je vais dormir, s’acheter une bricole à manger et il est rapidement l’heure de dormir.

Aujourd’hui, j’ai réservé un tour directement à l’auberge comprenant le transport et le billet d’entrée aux chutes coté argentin. On part donc vers 8h45, je me retrouve avec 4 allemands. Heureusement, sur le chemin, on s’arrête prendre deux frenchies, Seb et Vincent, deux messins qui bossent dans le foot. On sympathise rapidement pour faire front contre les allemands et on passe finalement la journée ensemble dans le parc. On attaque d’abord le chemin inférieur, au plus proche des chutes puis le supérieur, pour avoir une vue d’ensemble au-dessus des chutes. C’est très très impressionnant, le bruit de l’eau est assourdissant, la puissance est phénoménale et on ne se lasse pas de ce spectacle, surtout Vincent. Vers 16h30, on retourne au Brésil et on se donne rendez-vous au « Gaucho » pour aller manger un barbecue à volonté. 22 sortes de viandes pour l’équivalent de 8€ par personne. On se casse le ventre, on goute de tout, agneau, bœuf, cœur de poulet, porc… un vrai régal ! Il sera difficile de s’endormir en ayant autant mangé. Il est temps de dire au revoir aux messins qui ont leur avion le lendemain pour Sao Paolo.

3 juillet, j’ai un nouveau programme chargé. Ce matin, je dois aller aux chutes coté brésilien puis cet aprèm, je dois passer la frontière pour aller voir comment ça se passe du côté du Paraguay. Je pars donc à 8h30 et j’effectue la balade en 1h30, bien plus courte que le coté argentin. Ici, on est vraiment très proche de l’eau, voir même au-dessus. Tellement proche que la douche est assurée, même équipé d’une cape de pluie. Je ne traine pas, je rentre manger un morceau puis je repars à Ciudad del Este. Là, comment dire, c’est l’anarchie totale ! C’est un marché de n’importe quoi ! Il y a des vendeurs à la sauvette partout, des stands de contrefaçons de piètre qualité chaque mètre, tout ça dans un nuage de fumées d’échappement. Je passe quand même une bonne heure à déambuler dans ce capharnaüm puis je rentre au Brésil. Je prépare mon sac pour mon départ le lendemain à Brasilia. Là-bas, je dois rejoindre Rémito qui est dans cette ville depuis déjà 5 jours. Il a réussi à se faire héberger gratuitement dans une colocation. Quand j’arriverai à Brasilia, on doit se rejoindre directement dans un appartement qu’on a réservé via Airbnb. Après renseignement, Rémito me dit que les brésiliens à qui il a montré l’adresse, lui ont dit que c’était un piège. Ce quartier est une zone de non-droit, où les bus ne vont pas et qui est extrêmement dangereux. Il faut donc trouver un plan B pour passer ces deux nuits. Remito va nous négocier ça et on dormira finalement gratuitement dans la colocation qu’il squatte depuis déjà quelques jours.

C’est donc en ce 4 juillet, jour de France-Allemagne, que je quitte Foz do Iguaçu pour me rendre à Brasilia. J’arrive tôt à l’aéroport afin d’effectuer toutes les formalités et de me poser devant un écran pour regarder le match. Malheureusement, on perdra 1-0 contre les futurs champions du monde et je décollerai à l’heure pour me poser dans la capitale brésilienne vers 19h. J’ai rendez-vous à 20h30 avec Clariana et Remito à la sortie du métro. On se retrouve tant bien que mal, sans moyen de communication. Je pose mon sac à l’appartement puis on ressort directement manger un morceau et boire une caipirinha avec Clariana et un ami à elle. Même si je dors sur un matelas dans l’entrée de l’appartement, je n’éprouve aucun mal à m’endormir vers 1h30 du mat’.

La nuit a été bonne et quand j’ouvre les yeux vers 8h15, j’ai dû mal à croire qu’on est éliminé de la Coupe du Monde en ayant eu autant d’occasions. Aujourd’hui, je vais voir mon dernier match de cette coupe du monde, le quart de finale Argentine-Belgique au Stade Mané Garrincha. Remito doit se trouver une place, qu’il achete sans trop de problème et vers midi on entre dans le stade. Les argentins sont bouillants et mettent une grosse ambiance dans le stade. Les brésiliens sont forcément pour les belges et le chambrage est incessants entre les deux nations sud-américaines. A côté de moi, j’ai un ultra argentin qui vit le match à fond, comme si sa vie en dépendait. Il chante, insulte les brésiliens et exulte sur le but d’Higuain, dès le début du match. Lorsque le coup de sifflet final retenti et que l’Argentine l’emporte par le plus petit des scores, mon voisin est en transe, il enlève son T-Shirt, monte sur son siège, m’enlace et m’embrasse sur le crane, je suis mort de rire en voyant cette ferveur. En sortant du stade, je n’arriverai pas à voir un autre Rémi, un niçois journaliste qui a également assisté au match et que je n’arriverai pas à croiser en terre brésilienne. Il est 16h, nos ventres gargouillent et on va manger un morceau avec notre colocataire et ses amies. Sous la pression, et après une pause à l’appart, on repart relever le défi qu’elles nous lancent au billard. Je m’associe à Rémito pour faire un France-Brésil. On perd la première partie sur un coup du sort mais on gagnera les deux suivantes, ce qui fera enrager nos hôtes.

6 juillet, dernier vol domestique cette fois vers Porto Seguro, où on doit rejoindre Henri (le père de Remito) et Maurice un collègue de travail d’Henri. La famille Rocci possède une maison à Guaiu, à 1h de Porto Seguro, non loin du camp de base allemand, dans laquelle ils vont gentiment m’accueillir pour quelques jours de repos avant le retour en France. Ils doivent venir nous chercher vers 17h45 mais après une crevaison sur les routes très bosselées du coin, ils viendront nous chercher avec 1h de retard. Le temps de prendre une caïpirinha à la « passerelle de l’alcool » et de manger la spécialité bahianaise, la « moqueca de peixe », il est l’heure de rejoindre la maison.

Les vacances au paradis commencent en ce 7 juillet. Au réveil, j’ai l’excellente surprise de voir Maria, notre intendante, qui nous a préparé un super petit déjeuner, jus de fruits, pain grillé, confiture, lait, café, fruits, il n’y a plus qu’à mettre les pieds sous la table, apprécier, enfiler un maillot et aller à la piscine, puis marcher sur la plage. J’apprécie vraiment cette journée, loin de l’agitation des villes et dans un décor de rêve, entre cocotiers et plage. Le midi, Maria nous a préparé un plat de poisson frais, acheté au pêcheur d’à côté. Je ne me lasse pas de cet endroit. En fin de journée, on prend la voiture et on file visiter la petite ville de Belmonte. On fait quelques courses, on discute avec les gens dans la rue puis on retourne à la villa. Sur le trajet, les trous sont tellement grands et profonds, qu’on explose la jante au même endroit que la veille. Et rebelote, il faut changer la roue dans la pénombre. 20 minutes plus tard, on repart et on va manger des plats de poissons, calamars et crevettes chez « Gaivota », au bord de l’eau. Maurice a très envie de sortir mais on restera raisonnable car demain une nouvelle grosse journée de route nous attend.

Nouvelle journée au pays du football. On va d’abord visiter le village de Trancoso, avec ces superbes plages et maisons colorées, puis on terminera notre parcours à Arraial d’Ajuda pour voir la demi-finale Brésil-Allemagne. Il y a du jaune et vert partout, le peuple retient son souffle devant les dizaines de télé dispersées partout dans la rue mais les allemands vont vite anéantir les espoirs brésiliens, privés de Neymar, blessé au tour précédent contre la Colombie. 1,2,3, 4 et même 5-0 à la mi-temps pour la Mannschaft. Les terrasses se vident et une vie normale reprend, comme s’il n’y avait jamais eu de match. Les brésiliens sont abasourdis par cette déroute. Le match se terminera à 7-1, et après avoir mangé une excellente pizza, on repart, sous la pluie, en direction de Guaiu. On mettra quasiment 4 heures pour faire les 70km qui nous séparent de la maison. 2 bacs à passer et surtout la route barrée pendant quasiment 2 heures afin de laisser passer le bus des allemands déjà de retour de leur match, auront raison de notre patience.

9 juillet, dernière journée ici pour Henri et Maurice. Ce dernier souffre d’une dent et est obligé de se rendre en ville pour se faire soigner. Pendant ce temps, on profite de la piscine et dans l’après-midi, on regardera Pays Bas-Argentine. Un match beaucoup moins spectaculaire que la veille, qui se terminera par une victoire sud-américaine aux tirs au but. Pour leur dernière soirée, on retournera chez « Gaivota » et on ne cèdera pas à la pression de Maurice pour finir la soirée à Porto Seguro.

Ce 10 juillet, c’est un départ très matinal pour Henri et Maurice. Remito fait l’aller-retour pour les emmener à l’aéroport. A son retour, Maria nous a préparé le petit dej’. On part ensuite vers Porto Seguro faire quelques achats, puis on part faire un barbecue à volonté au bord de l’eau et on termine la journée à la villa.

Voilà, ça sent la fin pour moi. C’est mon dernier jour ici et le retour s’annonce extrêmement long. Ce matin, on profite une dernière fois de la piscine, puis on mange une « moqueca » sur la plage avant que je termine mon sac et qu’on aille passer une dernière soirée à Porto Seguro. Vers 23h45, Rémito me dépose à l’aéroport et j’attends donc mon vol à 5h15 du matin pour Belo Horizonte. Je me pose à 6h40 et je dois attendre 10h que mon vol pour l’Europe décolle. Comme si ça n’était pas assez long, ce vol aura 3 heures de retard. Faute de système informatique, le personnel fera le check-in à la main. Ce retard me fera donc louper ma correspondance Lisbonne-Nice et j’attendrai donc 6h de plus avant de retrouver ma terre natale.

Ce voyage au Brésil aura été merveilleux et surprenant. Je ne m’attendais pas à prendre autant de plaisir et à rencontrer une population aussi souriante et gentille que le peuple brésilien. Même si je n’en avais pas besoin, ces 3 semaines m’ont vraiment donné envie de repartir très rapidement pour une nouvelle destination.

MOIS Très défavorable Défavorable Moyenne Favorable Très favorable
Jan Brasilia, Manaus Belem, Foz do Iguaçu Sao Paulo Rio de Janeiro, Porto Alegre, Salvador de Bahia Recife
Fév Brasilia, Manaus, Foz do Iguaçu Belem Sao Paulo Rio de Janeiro, Recife, Porto Alegre, Salvador de Bahia
Mar Brasilia, Manaus Belem, Foz do Iguaçu Recife, Sao Paulo Rio de Janeiro, Porto Alegre, Salvador de Bahia
Avr Recife, Manaus Belem Brasilia, Foz do Iguaçu, Salvador de Bahia Rio de Janeiro, Porto Alegre, Sao Paulo
Mai Recife Porto Alegre, Belem, Manaus, Salvador de Bahia Rio de Janeiro, Foz do Iguaçu Brasilia, Sao Paulo
Jui Recife Porto Alegre, Salvador de Bahia Belem Manaus Rio de Janeiro, Brasilia, Foz do Iguaçu, Sao Paulo
Jui Recife Porto Alegre, Salvador de Bahia Belem Rio de Janeiro, Manaus, Brasilia, Foz do Iguaçu, Sao Paulo
Aou Salvador de Bahia Recife, Porto Alegre Belem, Brasilia Rio de Janeiro, Manaus, Foz do Iguaçu, Sao Paulo
Sep Porto Alegre, Salvador de Bahia Brasilia, Foz do Iguaçu Rio de Janeiro, Recife, Belem, Manaus, Sao Paulo
Oct Brasilia Rio de Janeiro, Porto Alegre, Manaus,Foz do Iguaçu, Sao Paulo, Salvador de Bahia Recife, Belem
Nov Brasilia Manaus, Foz do Iguaçu, Sao Paulo Rio de Janeiro, Belem, Porto Alegre Recife, Salvador de Bahia
Déc Brasilia, Manaus Belem, Foz do Iguaçu, Sao Paulo Rio de Janeiro, Porto Alegre Recife, Salvador de Bahia
Très favorable : Période très favorable
Favorable : Période favorable
Moyenne : Période moyennement favorable
Défavorable : Période défavorable
Très défavorable : Période très défavorable
LIEUX
Carnaval de Rio : à cette période, les cariocas font la fête non-stop, prenez des forces avant de vous y rendre.
Corcovado : impossible d'aller à Rio sans monter voir le Christ Rédempteur.
Ilha Grande : vous découvrirez sur cette île de nombreuses plages préservées et vous pourrez également y faire des randonnées dans la forêt tropicale.
Le Pantanal : zone humide au milieu du Mato Grosso, c'est l'endroit idéal pour observer la faune et notamment le jaguar.
Les Chutes d'Iguaçu : certainement les chutes les plus impressionnantes de la planète, à la frontière du Brésil et de l'Argentine.
Pão de Açucar : une des vues les plus insolite de Rio. Je vous conseille de vous y rendre au coucher de soleil.
SYSTéMATIQUEMENT :
Vaccinations incluses dans le calendrier vaccinal à mettre à jour
Hépatite A
Enfants : dès l'âge de 1 an
EN FONCTION DES MODALITéS DU SéJOUR :
Hépatite B
Pour des séjours longs ou répétés.
Deux injections espacées d’un mois, rappel unique 6 mois plus tard.
Lorsque l'immunité doit être rapidement acquise, en cas de départ imminent, un schéma accéléré comportant trois doses rapprochées et une quatrième dose 1 an plus tard peut être utilisé chez l'adulte.
Rage
En cas de séjour prolongé, en situation d'isolement.
Enfants : dès qu'ils sont en âge de marcher.
Typhoïde
En cas de séjour prolongé ou dans des conditions d'hygiène précaires.
Enfants : à partir de l'âge de 2 ans.
INFOS FIèVRE JAUNE ET PALUDISME :

Fièvre jaune (2015)
Condition exigée : non
Vaccination antiamarile recommandée : oui
La vaccination est recommandée pour les voyageurs âgés de 9 mois et plus qui se rendent dans les États d’Acre, Amapá, Amazonas, Distrito Federal (y compris la capitale, Brasília), Goiás, Maranhão, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Minas Gerais, Pará, Rondônia, Roraima et Tocantins, et dans les zones désignées des États suivants : Bahia, Paraná, Piauí, Rio Grande do Sul, Santa Catarina et São Paulo. La vaccination est également recommandée aux voyageurs se rendant aux chutes d’Iguaçu.
La vaccination n’est pas recommandée pour les voyageurs dont l’itinéraire se limite aux zones qui ne figurent pas dans la liste ci-dessus, y compris les villes de Fortaleza, Recife, Rio de Janeiro, Salvador et São Paulo.
Paludisme (2015) : dans les États situés hors de la région administrative d’Amazonas, le risque de transmission du paludisme est négligeable ou nul. Le risque de paludisme à P. vivax (84 %), à P. falciparum (15 %) et d’infections mixtes (1 %) existe dans la plupart des zones forestières au-dessous de 900 m dans les 9 États de la région amazonienne (Acre, Amapá, Amazonas, Maranhão (partie occidentale), Mato Grosso (partie septentrionale), Pará (sauf la ville de Belém), Rondônia, Roraima et Tocantins (partie occidentale)). L’intensité de la transmission varie d’une municipalité à l’autre, mais elle est plus élevée dans la jungle, notamment dans les zones de production minière et de colonisation rurale, dans les régions autochtones ainsi que dans certaines zones urbaines situées à la périphérie de Cruzeiro do Sul, Manaus et Pôrto Velho. Le paludisme sévit aussi à la périphérie de grandes villes comme Boa Vista, Macapá, Maraba, Rio Branco et Santarém.


Zone paludisme : C - Risque de paludisme à P.falciparum (forme persistante), et résistance à la chloroquine et à la sulfadoxine-pyriméthamine signalée.
Prévention des piqûres de moustiques et prise d'un médicament antipaludique à titre préventif : atovaquone-proguanil (Malarone), ou doxycycline ou méfloquine (Lariam) (choisissez le médicament en fonction des effets secondaires signalés et des contre-indications).

Source : Institut Pasteur